dimanche 23 février 2014

Pelloux et la FHP ont décerné les mauvais points lors de leur audition devant la commission sur la PDS

La mission d’information sur la permanence des soins (PDS) mise en place par l’Assemblée nationale poursuit ses auditions, et les petits mots vachards continuent de s’échanger.
Ce jeudi, la mission recevait notamment Jean-Loup Durousset, président de la Fédération de l’hospitalisation privée (FHP), et le Dr Patrick Pelloux, président de l’Association des médecins urgentistes de France (AMUF). Tous deux ne se sont pas privés de décerner bons et mauvais points aux acteurs de la PDS.

Problème de transparence

Jean-Loup Durousset ouvre le bal. Interrogé sur la qualité de la régulation effectuée conjointement par les libéraux et les Centres 15, il note « un petit souci sur la transparence et l’évaluation » qui fait qu’il est « quasiment impossible de disposer de statistiques régionales ». Il s’interroge ensuite sur la raison pour laquelle « certains services d’accueil des urgences (SAU) sont saturés, alors que d’autres, situés à proximité, sont vides ».
Le patron de la FHP n’apporte pas la réponse mais rappelle que le budget global annuel de la PDS en établissements se monte à environ 760 millions d’euros, dont 60 millions seulement pour les cliniques. Jean-Loup Durousset milite pour que, à l’instar des petits SAU qui redirigent les urgences complexes, les services d’urgence les plus importants prennent l’habitude de déléguer aux plus petits les cas plus faciles à soigner. « Aujourd’hui, ce n’est que rarement le cas », regrette-t-il.

Les certificats de décès en question

Interrogé dans la foulée, le Dr Patrick Pelloux s’en prend tout d’abord à SOS Médecins, accusé de « s’accrocher » à la PDS, et de développer face à cette mission de service public « un caractère d’entreprise ». Les autres libéraux en prendront aussi pour leur grade. Le patron de l’AMUF note « un problème d’organisation de la PDS ambulatoire », pointant du doigt les « lobbies importants des libéraux ».
Les certificats de décès cristallisent son attention. 54 % d’entre eux sont réalisés par les urgentistes, assure-t-il. Selon lui, « un beau combat syndical a permis aux libéraux d’obtenir le volontariat dans la PDS, mais il y a les droits et les devoirs, les certificats de décès font partie des devoirs ». Patrick Pelloux s’interroge : « Que fait la médecine de ville pour l’hôpital » ?
 

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