mercredi 1 octobre 2014

Pompiers et SAMU : des améliorations informatiques urgentes s’imposent

Crédit photo : service communication sdis 78
Tout ne se passe pas toujours sans heurts entre les Services départementaux d’incendie et secours (SDIS) et les SAMU. On se souvient ainsi comment dénonçant l’utilisation de financements leur étant alloués au profit des SAMU et regrettant en général un certain « mépris » du gouvernement à leur égard, la Fédération nationale des sapeurs pompiers de France avait en juin dernier appelé à cesser toutes relations avec les SAMU (hors actions opérationnelles). Le calme est cependant revenu pendant l’été et à la mi septembre, la FNSPF et les représentants des SAMU publiaient un communiqué commun évoquant leur volonté « de coopération renforcée au service de la protection de populations ».

Pas encore de véritable « culture commune »

Cette complexité des rapports entre les SDIS et les SAMU est également évoquée dans un rapport récemment publié par l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS). Cette dernière était chargée d’évaluer l’amélioration des liens entre ces deux services d’urgence depuis la mise en place d’un nouveau référentiel en juin 2008. Si le bilan apparaît globalement positif, l’IGAS relève cependant la persistance de nombreuses tensions. Elles concernent notamment la place des infirmiers dans l’aide médicale urgente, le rôle des organisations de transports sanitaires privés ou encore la restriction des ressources. Autant d’éléments, qui freinent les améliorations constatées, notamment dans certaines régions. Pour faire évoluer ces situations, les préconisations de l’IGAS sont parfois incantatoires, puisqu’elles plaident pour l’émergence d’une « culture commune » ! Cependant, pour ce faire des suggestions concrètes sont faites telle la présence dans les instances des SDIS de représentants du SAMU et inversement.

Une communication radio toujours pas harmonisée

Il est cependant deux points qui nécessitent un effort accru des services et des pouvoirs publics sur lequel insiste plus fortement l’IGAS. Cette dernière déplore tout d’abord la lenteur avec laquelle se met en place partout sur le territoire le réseau commun de communication radio, baptisé Antares (Adaptation nationale des transmissions aux risques et aux secours). Créé en février 2006, ce réseau n’est en effet toujours pas déployé au sein de 67 SDIS et de 47 SAMU ! Pire encore est la situation des systèmes informatiques, qui répondent à une « mosaïque de solutions locales » et qui n’offrent aucune garantie d’interopérabilité entre les SDIS et les SAMU. Les défauts des systèmes employés, l’absence de coordination sur ce point entre les SDIS et les SAMU « peuvent entraîner des régressions fonctionnelles pouvant s’avérer néfastes pour la qualité de la prise en charge » avertissent les inspecteurs. Aussi, plusieurs recommandations sont-elles énoncées en la matière, visant notamment à une synchronisation des changements de logiciels et « au développement  d’une géolocalisation des véhicules des transporteurs sanitaires partagée avec le SAMU et ouverte en consultation au SDIS ».
 
Aurélie Haroche
 
Source : www.jim.fr

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