dimanche 29 décembre 2013

Le Président de Samu-Urgence de France part à la retraite.

Marc Giroud, 68 ans, vient de tirer sa révérence. Un événement qui marque la fin d’une époque. En effet, l’actuel maire de Vallangoujard et président du PNR est le fondateur du SAMU du Val-d’Oise, en 1974, dont il fut médecin directeur pendant quarante ans, et cofondateur du SAMU-Urgences de France en 1975.
Vendredi dernier, une cérémonie était organisée pour lui rendre hommage. Et chacun n’a pas tari d’éloges pour le tout nouveau retraité. « Un homme de bien », pour le préfet, Jean-Luc Nevache ; « Un grand médecin et grand bonhomme », pour le député-maire (UMP) de Pontoise, Philippe Houillon ; « Quarante ans d’investissement professionnel plein de modestie », pour Arnaud Bazin, président (DVD) du Conseil général ; « Un touche à tout qui réussit tout ce qu’il entreprend », pour Christophe Cassel, le directeur de l’hôpital René-Dubos, louant également « son parcours professionnel hors norme ».
Et c’est avec les yeux rougis que Marc Giroud a pris la parole, n’oubliant pas de remercier en premier lieu son épouse, Nicole, qui l’a toujours soutenu, ainsi que le personnel qui a été à ses côtés durant ces quarante années. « La continuité du service est une exigence de base. Il ne suffit pas d’être là, mais il faut d’abord être là ! C’est l’honneur et la fierté de nos équipes. »
Quelques minutes après son discours, et après avoir remercié les invités de leur présence, c’est un Marc Giroud ému qui nous a accordé ces quelques mots.
• La Gazette : Désormais à la retraite allez-vous rester proche du SAMU ?
Marc Giroud – Je suis un professionnel de santé qui arrête ses activités au sein du SAMU, mais je resterai consultant en essayant d’apporter mon expertise. Je vais proposer de rendre service et de me rendre utile, mais sans m’imposer. D’abord parce que j’ai fait mon temps, ensuite parce que ce n’est pas dans mon tempérament de faire les choses à moitié, enfin parce qu’une nouvelle ère s’ouvre.
• Justement quelle est-elle ?
On change de registre aujourd’hui. Désormais, le SAMU n’a plus besoin d’un bâtisseur comme je l’ai été, mais de quelqu’un pour développer de nouveaux axes. Agnès Ricard-Hibon, qui me succède, était mon premier choix. C’est la personne idéale pour cela.
• Vers quoi doit se tourner le SAMU ?
Il faut que la médecine d’urgence devienne une vraie discipline médicale. Je souhaite voir un développement universitaire de la médecine d’urgence à Pontoise.
• Après quarante années, qu’est-ce qui vous a le plus marqué ?
Je n’aime pas cette question car, pour moi, c’est avant tout une continuité où chaque jour a apporté quelque chose. Il y a eu tellement de faits marquants et d’actions qu’on ne peut pas en ressortir un ou une en particulier. Ce qui va peut-être me manquer, c’est de travailler la nuit car il y a une certaine volupté comme le week-end, ou bien le jour de l’An. La relation humaine, à ces moments-là, entre professionnels et avec les patients, a une authenticité et une densité toute particulière.
 

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