samedi 7 décembre 2013

La para-médicalisation des secours belges : le PIT (Paramedic Intervention Team)

La para-médicalisation des secours préhospitaliers est bien une réalité. Et tout cela aux portes de nos frontières ... en Belgique. A l'heure où aujourd'hui Samu-Urgences de France déconsidère de manière outrancière les Infirmiers, nos collègues belges eux, sont appréciés à leurs justes valeurs, et notamment dans le milieu de l'AMU.

En Belgique, plus de 400 000 interventions médicalisées sont organisées annuellement via le 112. Des études ont montré que, dans 80% des cas, la présence d’un médecin n’est pas nécessaire.
Le Paramedical Intervention Team (PIT), équipe d’intervention constituée d’un ambulancier-secouriste et d’un infirmier spécialisé en soins intensifs et aide médicale urgente (SIAMU), a été lancé en 2007. 


A mi-chemin entre de simples ambulances et des SMUR, les PIT sont testés depuis trois ans. Une expérience concluante qui pourrait être étendue à l'ensemble du territoire belge en 2011.
Ce ne sont pas des SMUR, ni de simples ambulances. Ce sont des "PIT" ("Paramedical Intervention team"). Ces ambulances d'intervention d'urgence sont plus souples que les SMURS, mais peuvent apporter un confort au patient bien plus important que de simples ambulances. Il y a 3 ans, elles étaient testées dans 5 centres hospitaliers, dont l'hôpital de Baudour. Aujourd'hui, elles le sont dans une vingtaine d'hôpitaux. Et l'année prochaine, l'expérience devrait être généralisée sur l'ensemble du territoire belge.
Alors quel avantage pour les patients? 
Le PIT est une ambulance de premier secours: on retrouve à son bord, un infirmier ou une infirmière. C'est en cela qu'il se différencie d'une ambulance classique où l'on retrouve seulement des ambulanciers. "Un praticien de l'art infirmier peut poser toute une série d'actes que les ambulanciers ne peuvent poser à cause de leur formation courte", explique Pierre Todorov, médecin responsable du PIT de Baudour. "Pour un patient dont le bras ou la jambe est cassée, on n'envoie jamais un SMUR. Pourtant ce patient souffre et doit alors parcourir les kilomètres qui le séparent de l'hôpital, sans antidouleurs. Le PIT est donc, dans ce cas, la solution idéale." De plus, cette prise en charge en chemin permet de préparer le patient à la prise en charge au service des urgences. "C'est vrai que le patient est rassuré", explique Stephanie Henrion, infirmière travaillant en PIT.  "On peut lui expliquer ce qui l'attend. Il est donc plus calme à son arrivée aux urgences."

Un avantage logistique.
"Alors qu'avant, le SMUR devait accompagner le patient jusqu'à l'hôpital", précise Pierre Todorov,"et donc n'était pas disponible, aujourd'hui, dans toute une série de cas, c'est le PIT qui accompagne le patient et donc le SMUR est libéré." Un SMUR plus disponible, c'est donc un service d'aide médicale urgente plus efficace et une gestion plus flexible aussi des moyens d'aide urgente les plus lourds, et les plus chers.

Cette forme expérimentale d'aide médicale d'urgence a convaincu ces trois dernières années. Dans le courant de l'année 2011, elle devrait être appliquée sur l'ensemble du territoire.
Sourcewww.rtbf.be
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