mercredi 19 mars 2014

Audition de P.PELLOUX du 21/02/2014 devant la commission d'information sur la Permanence des Soins

Retrouvez la vidéo de l'allocution de P. Pelloux devant la commission d'information sur la Permanence des Soins.
 
Hasard du calendrier, quelques jours avant cette audition, une patiente décédait dans des conditions tragiques au sein des urgences de l'hôpital Cochin (AP-HP).

Le principe de gratuité des secours en question.


La proposition de loi du 10 octobre 2013, portée par certains députés et visant à encadrer le principe de gratuité des secours en cas d’imprudence caractérisée des personnes secourues porte en elle les prémices d’une redéfinition complète des principes républicains de fraternité et de solidarité qu’est l’accès à des secours de qualité pour l’ensemble de la population sur le territoire de la République française.

mardi 18 mars 2014

Reportage dans l'un des plus gros SMUR de France

SMUR de Lens - Image Google
L'année 2014 commence bien pour le Smur de l'hôpital de Lens. Depuis janvier, le service a ainsi récupéré deux nouveaux véhicules (voir encadré). L'occasion de faire le point.
 
A Lens, l'activité ne manque pas. « On est l'un des plus gros Smur de France », explique Anthony Carapella, cadre de santé au Smur. Il explique cette donne par la « densité du bassin de vie. C'est très condensé sur un petit secteur au contraire d'Arras par exemple qui a une zone plus étendue mais aussi plus rurale. »

Trois équipes pour 400000 habitants
Sur Lens et sa zone (grosso modo les agglos de Lens-Liévin et Hénin-Carvin, soit 400 000 habitants), ils sont trois équipes à se partager le travail. « On a deux équipes de jour, de 8 h à 20 h, et une équipe de nuit », complète Anthony Carapella. En tout, ils sont 12 ambulanciers, 17 médecins (dont certains restent aux urgences) et 12 infirmiers-anesthésistes à courir les routes pour répondre aux urgences de la population. 41 personnes donc, mais un effectif jugé "ric-rac" au regard de la donne (une équipe pour 1 500 interventions). Évidemment, les équipes de Lens sont amenées à travailler avec celles des hôpitaux de Béthune et d'Arras en sachant qu'en règle générale, la sortie est comprise entre 30 et 45 minutes.

« Chaque équipe est composée d'un médecin urgentiste (reconnu par un diplôme pour travailler dans l'urgence), un infirmer-anesthésiste (habilité à intuber sur place) et un ambulancier (qui outre le fait de conduire, doit gérer le matériel et est habilité aux premiers gestes de secours) », continue Anthony Carapella qui n'hésite pas à conseiller de composer le 15 en cas de souci de santé.

 Chez les ambulanciers, on a d'autres messages à faire passer. Nicolas et Jean-Pierre s'étonnent toujours que les automobilistes ne laissent pas toujours passer les véhicules du Smur pourtant estampillé d'un jaune criard et de gyrophares : « On est parfois à une ou deux minutes près concernant un arrêt cardiaque », prévient Jean-Pierre.

 Alors que le printemps approche à grand pas et que les degrés remontent doucement mais sûrement, les équipes du Smur savent que la grosse période est passée. « Les deux mois de grosse activité, c'est en janvier et en février. C'est dans cette période hivernale qu'il y a le plus de pathologies respiratoires », juge Anthony Carapella. Le Smur a donc pansé les plaies de l'hiver mais la vigilance reste de mise au printemps.

Maxime PRUVOST

4300 C'est le nombre de sorties par an du Smur de Lens. Une activité dantesque qui fait de lui l'un des plus gros services de France.
 

Il existe en France des services d'Urgences où ce n'est pas l'enfer !

Vendredi 14 février, 16 heures, service des urgences de l'Hôpital Privé d'Antony : je pousse la porte, comme 63.000 patients qui y ont défilé l'an dernier, et m'assieds dans le hall d'accueil. Pas de longue file d'attente, mais deux aimables réceptionnistes. Une infirmière et un confrère me prennent en charge au rez-de-chaussée, où 500 mètres carrés sont répartis en différentes salles spécialisées (déchoquage, traumatologie, sutures, médecine) immédiatement modulables selon le flux des arrivées. A l'étage, 300 mètres carrés pour le service d'hospitalisation de courte durée de 13 lits.
 
Dans chaque box et salle, un écran indique où se trouvent les patients avec des figurines de tailles et de couleurs différentes selon le sexe, l'âge et le stade d'avancement de la prise en charge. Les figurines en vert clair sont la hantise de l'équipe : elles signalent les patients non encore pris en charge. Délai d'attente inférieur à 11 minutes. Temps de récupération des bilans d'imagerie et de biologie : 45 minutes. Temps de traitement moyen d'un cas : 2 heures. L'optimisation des ressources est maximale. L'informatisation des étapes facilite la fluidité. L'industrialisation des process rend aux personnels le temps nécessaire à l'écoute et à la compassion. Tout le long de mon séjour, les écrans clignotent et voient avancer les patients de pièce en pièce, selon un timing quasi régulier. A ce débit, L'urgence devient prévisible.
 
L'équipe de jour est composée de 4 médecins et de 5 infirmières ; celle de nuit, d'un binôme médecin-infirmière. Deux scanners et deux IRM fonctionnent à plein régime de 7 à 21 heures. Une IRM fonctionne la nuit. Les hôpitaux Foch et Bichat sont connectés par télémédecine pour la neurologie. On pratique la mutualisation des expertises sans se préoccuper du statut des établissements. Délai de thrombolyse : 15 minutes. Un record !
 
La question de l'aval est réglée pour rendre fluide la prise en charge des patients. En cas de grand froid, l'arrivée des fractures traumas est prévue. L'équipe des chirurgiens orthopédistes décale ses opérations programmées pour assurer des urgences. On peut endormir et opérer tard dans un bloc qui n'ouvre pas ses portes à 9 heures pour les fermer à 16 !
 
Ne croyez pas que les patients soient sélectionnés, ils arrivent en permanence sans crier gare. Ne croyez pas que les dépassements d'honoraires fleurissent le tiers payant est de règle. Pour l'établissement, le ticket moyen d'un passage est de 40 euros, soit 20 euros de l'heure, l'égal du prix d'une femme de ménage dans les beaux quartiers de Paris ! La totalité des personnels est unie dans un même combat pour une offre de premier recours indispensable qui n'a rien de « commerciale ». Pourquoi ne pas ouvrir plus de SAU dans les cliniques ?
 
La France qui veut gagner attend avec une immense impatience qu'on la débarrasse des dogmes et des situations de rente. Les urgences médicales en sont un bel exemple !
Guy Vallancien
Guy Vallancien est professeur de médecine à l'université Paris Descartes
Source : www.lesechos.fr

Permanence des soins : Scandal dans le sud de la Creuse et plébicite des Infirmiers Sapeurs-Pompiers

 
Saint-Merd-la-Breuille, Lupersat, Saint-Oradoux-près-Crocq, Saint-Georges-Nigremont, Saint-Maurice-près-Crocq… La liste des communes où des habitants sont décédés dans des conditions qui interpellent les élus locaux ne cesse de s’allonger. Aussi, des responsables politiques, des sapeurs-pompiers, des médecins ont décidé, par le biais de La Montagne , d’alerter l’opinion. Pour eux, aucun doute possible, l’organisation des Urgences dans le sud de la Creuse ne donne pas satisfaction.

samedi 1 mars 2014

SDIS : L'Assemblée des Départements de France (ADF) dénonce l'attitude des ARS

L'Assemblée des départements de France (ADF) a dénoncé jeudi l'attitude des agences régionales de santé (ARS), plus précisément leur "fermeture" à la concertation concernant la prise en charge des urgences et l'intervention des services départementaux d'incendie et de secours (Sdis) dans le cadre de la permanence des soins (PDS), lors d'une audition par la mission d'information de l'Assemblée nationale sur l'organisation de la PDS.