mardi 18 mars 2014

Reportage dans l'un des plus gros SMUR de France

SMUR de Lens - Image Google
L'année 2014 commence bien pour le Smur de l'hôpital de Lens. Depuis janvier, le service a ainsi récupéré deux nouveaux véhicules (voir encadré). L'occasion de faire le point.
 
A Lens, l'activité ne manque pas. « On est l'un des plus gros Smur de France », explique Anthony Carapella, cadre de santé au Smur. Il explique cette donne par la « densité du bassin de vie. C'est très condensé sur un petit secteur au contraire d'Arras par exemple qui a une zone plus étendue mais aussi plus rurale. »

Trois équipes pour 400000 habitants
Sur Lens et sa zone (grosso modo les agglos de Lens-Liévin et Hénin-Carvin, soit 400 000 habitants), ils sont trois équipes à se partager le travail. « On a deux équipes de jour, de 8 h à 20 h, et une équipe de nuit », complète Anthony Carapella. En tout, ils sont 12 ambulanciers, 17 médecins (dont certains restent aux urgences) et 12 infirmiers-anesthésistes à courir les routes pour répondre aux urgences de la population. 41 personnes donc, mais un effectif jugé "ric-rac" au regard de la donne (une équipe pour 1 500 interventions). Évidemment, les équipes de Lens sont amenées à travailler avec celles des hôpitaux de Béthune et d'Arras en sachant qu'en règle générale, la sortie est comprise entre 30 et 45 minutes.

« Chaque équipe est composée d'un médecin urgentiste (reconnu par un diplôme pour travailler dans l'urgence), un infirmer-anesthésiste (habilité à intuber sur place) et un ambulancier (qui outre le fait de conduire, doit gérer le matériel et est habilité aux premiers gestes de secours) », continue Anthony Carapella qui n'hésite pas à conseiller de composer le 15 en cas de souci de santé.

 Chez les ambulanciers, on a d'autres messages à faire passer. Nicolas et Jean-Pierre s'étonnent toujours que les automobilistes ne laissent pas toujours passer les véhicules du Smur pourtant estampillé d'un jaune criard et de gyrophares : « On est parfois à une ou deux minutes près concernant un arrêt cardiaque », prévient Jean-Pierre.

 Alors que le printemps approche à grand pas et que les degrés remontent doucement mais sûrement, les équipes du Smur savent que la grosse période est passée. « Les deux mois de grosse activité, c'est en janvier et en février. C'est dans cette période hivernale qu'il y a le plus de pathologies respiratoires », juge Anthony Carapella. Le Smur a donc pansé les plaies de l'hiver mais la vigilance reste de mise au printemps.

Maxime PRUVOST

4300 C'est le nombre de sorties par an du Smur de Lens. Une activité dantesque qui fait de lui l'un des plus gros services de France.
 

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