samedi 8 février 2014

Mise en place du Plan National de réponse nucléaire

Un Plan national de réponse à un accident nucléaire ou radiologique majeur a été élaboré et publié en début de semaine sur le site du secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale.


Suite à la catastrophe de Fukushima (Japon), le gouvernement a élaboré un Plan national de réponse "accident nucléaire ou radiologique majeur" destiné à "réagir plus efficacement", selon les termes de son communiqué de présentation.

Le plan gouvernemental mis en ligne décrit, de façon très schématique, le dispositif national de gestion des situations d'urgence nucléaire ou radiologique. La réponse de l'Etat se traduit par l'activation de la cellule interministérielle de crise (CIC) qui constitue l'instrument de conduite de crise au niveau national et rassemble l'autorité de sûreté compétente de droit (comme l'Autorité de sûreté nucléaire -ASN), les organismes publics dont l'expertise est nécessaire, notamment l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) et les représentants de l'exploitant.

Le ministre chargé de la santé est responsable de la prise en charge sanitaire des victimes, de la mise en place de mesures sanitaires relatives à la consommation de l'eau et de la réglementation de la radioprotection. Il assure également le suivi de la situation sanitaire en activant un centre de crise sanitaire, qui s'appuie sur l'expertise de l'Institut de veille sanitaire (InVS) et de l'IRSN.

Les agences régionales de santé (ARS) et les ARS de zone de défense et de sécurité assurent quant à elles la mise en oeuvre des mesures sanitaires, sous l'autorité des préfets.

Ce plan concerne la phase d'urgence et sa sortie et il est décliné en sept situations différentes: notamment l'incertitude, l'accident d'installation conduisant à un rejet immédiat ou différé, court ou long, l'accident à l'étranger ayant un impact significatif en France, l'accident en mer, ou encore lors d'un transport de matières radioactives.

Pour toutes ces situations, la stratégie de protection de la population repose sur trois mesures principales: l'évacuation, la mise à l'abri et la prise d'iode stable pour limiter les risques d'apparition de cancers de la thyroïde.

La prise en charge sanitaire s'articule autour de quatre objectifs: les soins aux blessés, le recensement et la prise en charge des populations susceptibles d'avoir été exposées, le soutien psychologique à court et long termes et le suivi épidémiologique à long terme.

Pour les personnes blessées, outre le traitement en urgence des traumatismes, le plan prévoit un déploiement de personnels de secours sur le site de l'accident, dotés de matériel de radioprotection, la mise en oeuvre d'un poste médical avancé et l'évacuation vers les établissements de soins adaptés.

Pour les personnes susceptibles d'avoir été exposées, le document différencie les rejets restreints à un nombre limité de personnes de ceux pouvant concerner un grand nombre de personnes. Dans le second cas, il s'agit par exemple de décontaminer largement sans même mesurer au préalable la radioactivité.
 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Merci de votre participation !