samedi 8 février 2014

Attention : info Grippe ! Deux morts au CH de Niort

Deux hommes sont décédés, en l’espace de trois jours, au service réanimation du centre hospitalier de Niort : ils sont morts après avoir contracté la grippe saisonnière.
Mise à jour à 15 h. La conférence de presse, qui s'est tenue à partir de 14 h dans une salle du bâtiment administration-direction du centre hospitalier de Niort, a duré une petite heure.

Le temps pour le directeur, Bruno Faulconnier, de préciser que les deux patients décédés « avaient des problèmes de santé majeurs ».

Les victimes âgées de 61 et 67 ans

Le premier était âgé de 67 ans. Il était initialement hospitalisé à Thouars en raison de problèmes respiratoires. Son état s'aggravant, il a été transféré au CH de Niort le dimanche 26 janvier. Il y fera un accident vasculaire cérébral (AVC), décédant dans la nuit du samedi 1er au dimanche 2 février.
Le second, 61 ans, résidait dans l'agglomération niortaise. Il s'est éteint dans la nuit de mardi à mercredi. Il suivait une chimiothérapie en raison d'une leucémie aigüe : voilà pourquoi il était considéré comme immuno-déprimé. Le sexagénaire avait été hospitalisé pour des problèmes rénaux importants.

« Extrêmement difficile d'affirmer que le virus H1N1 est la cause des décès »

Le Dr Farnam Faranpour, responsable du pôle Urgences-Samu-Smur-Réanimation au centre hospitalier de Niort, s'est montré clair : « Il s'avère extrêmement difficile d'affirmer que le virus H1N1 est la cause de ces décès ».

Le virus H1N1 est une forme de la grippe saisonnière uniquement humaine, différente de sa variante de 2009-2010, qui avait des sous-types aviaires ou porcins.

« Pays un peu fâché avec la vaccination »

Le Dr Paul Lechuga, directeur de la santé publique à l'Agence régionale de la santé (ARS) de Poitou-Charentes, estime que ces deux décès rappellent à quel point la vaccination des personnes fragiles – souffrant de maladie chronique, d'obésité, femmes enceintes... – est importante.
« Nous sommes un peu fâchés avec la vaccination dans ce pays », insiste le Dr Lechuga, tout en précisant que les statistiques régionales en la matière « ne sont pas très bonnes, si ce n'est mauvaises ».

Mise à jour à 12 h. La Cellule de l'institut de veille sanitaire en régions (Cire) de Poitou-Charentes fait savoir qu'à ce stade de l'épidémie de grippe et des caractéristiques qui peuvent être relevées, les indicateurs de gravité s'avèrent similaires à ceux des saisons précédentes, soit une létalité des cas graves égale à 8 %.

Mise à jour à 11 h. Mercredi, l'Institut de veille sanitaire (InVS) et le réseau de médecins Sentinelles-Inserm, qui évalue les cas de grippe vus en consultation de médecine générale, a indiqué que le virus a franchi le seuil épidémique la semaine dernière en France.
Selon Sentinelles, 120.000 nouveaux cas de grippe on été vus en médecine générale, soit un taux estimé à 187 cas pour 100.000 habitants, « au-dessus du seuil épidémique », qui est de 171 pour 100.000 habitants.

Neuf décès en France

Ce passage en phase d'épidémie ne sera déclaré que si cette situation se maintient une deuxième semaine. Neuf décès ont été enregistrés, parmi 117 cas graves de grippe admis en réanimation depuis le 1er novembre dernier.

Ces patients, soignés en réanimation, étaient « majoritairement adultes, avec des facteurs de risque, non vaccinés et infectés par un virus A » de la grippe, précisait l'Institut. Les virus A (H1N1 ou H3N2) circulent actuellement en métropole.

Deux morts à Niort en trois jours

Dans un communiqué de presse en date de ce jeudi, la direction du centre hospitalier de Niort a indiqué que deux hommes sont décédés, ces derniers jours, dans ses locaux après avoir contracté la grippe saisonnière.

Il y a une dizaine de jours,  le service de réanimation de l’établissement a pris en charge un patient atteint du virus H1N1. Son état s’est dégradé. Il est décédé samedi soir.

Le second patient était immuno-déprimé

Un second patient, immuno-déprimé, a également perdu la vie : c’était dans la nuit de mardi à mercredi.

La direction, le chef de pôle, les médecins réanimateurs, les cadres de santé, le médecin du travail et le service d’hygiène ont mis en place un dispositif afin de maîtriser la diffusion du virus.
Traitement préventif par Tamiflu

Ainsi, les « mesures barrières » ont été renforcées : mesures de protection pour les patients, information aux médecins traitants, précautions d’usage (désinfection des mains, port de masques...) pour les personnels et les familles.

Un traitement prophylactique par Tamiflu a été proposé en prévention aux personnels.
A la fin de son communiqué et en attendant une conférence de presse, programmée ce jeudi à 14 h, le centre hospitalier rappelle que « la vaccination reste le meilleur moyen de se protéger et de protéger les autres ».

Source : www.lanouvellerepublique.fr

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