mercredi 29 janvier 2014

Menace sur les Dragons !

Encore très précieux la semaine passée lors des inondations dans le Var, les hélicoptères jaunes et rouges de la sécurité civile sont-ils menacés de disparition? La sonnette d’alarme est tirée
Encore une fois, les hélicos rouge et jaune de la sécurité civile ont fait des merveilles dans le ciel varois lors des dramatiques inondations du 19 janvier. Si le département - malgré les engagements ministériels - est dépourvu de son « Dragon » officiellement en maintenance depuis le mois de septembre (notre encadré), les équipages venus des Alpes-Maritimes, des Bouches-du-Rhône et de l'Héraut ont sauvé nombre de vies humaines.
 
Or, la plus grande incertitude règne à ce jour sur le devenir des Dragons. Jeudi, le SNPNAC (syndicat du personnel navigant de l'aviation civile), par la voix du pilote varois Didier Cailleaux, représentant syndical, a tiré la sonnette d'alarme.
« L'actuelle réflexion initiée par le ministère de l'Intérieur pour diminuer la flotte aérienne étatique (gendarmerie et sécurité civile) va conduire à la fermeture certaine de bases et à la réduction du nombre d'hélicoptères de secours réellement dédiés à cette mission », estime le syndicat.
 
« Mettre en danger notre système »
« Conscient du contexte économique contraint dans lequel nous évoluons», le SNPNAC rappelle que « notre direction a déjà fait un effort conséquent en vendant quatre appareils de notre flotte en 2012. En outre, nous devons ouvrir très prochainement une base en Guyane, et cela passera forcément par un redéploiement, donc la fermeture d'une base en métropole. Or, nous ne pouvons nous permettre de nous séparer d'autres appareils sans mettre en danger notre système de secours, par la fermeture de bases et créer un vide opérationnel. » Devant un tel contexte, «les silences de notre direction et du ministère de l'Intérieur nous inquiètent au plus haut point ».
 
Les « rouges et jaunes » ne sont pas les seuls à assurer le secours aérien. Les « blancs » du Samu (appartenant à des sociétés privées) et les « bleus » de la gendarmerie nationale. Sans rentrer dans des conflits corporatistes, « on a l'impression que les gendarmes et le Samu se défendent bien. Alors qu'a contrario, on n'entend pas la hiérarchie des Dragons valoriser leur savoir-faire unique. On se demande si leur disparition n'est pas déjà programmée », s'interroge un proche du dossier… Craignant un véritable « démantèlement », le SNPNAC jette donc un pavé dans la mare - parfois tumultueuse - des secours aériens à la personne. Les Dragons ne disparaîtront pas sans s'être défendus. Pour mieux pouvoir vous venir en aide.
 

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