samedi 5 octobre 2013

Quand la paramédicalisation des sapeurs-pompiers fait reculer les zones blanches


Les pompiers du Finistère viennent de décider de redéployer une partie de leurs moyens infirmiers. Objectif affiché : occuper les zones blanches en matière d'urgences médicales.



Leurs véhicules sérigraphiés aux couleurs des pompiers sont présents depuis quelques années aux côtés des ambulances. Accidents de la voie publique ou domestiques, malaises... Les infirmiers du service départemental d'incendie et de secours (Sdis) du Finistère sont chaque jour en alerte, mis à disposition des médecins du Samu, chargé de réguler les moyens de secours en matière d'urgences médicales.

Landerneau et Châteaulin

Des moyens que le Sdis vient de décider de redéployer. Le véhicule de liaison infirmier de Brest a ainsi rejoint le centre de secours de Landerneau le 18 septembre dernier. Celui de Quimper équipera le nouveau centre de secours de Châteaulin à compter du 1er novembre. À l'inverse de ceux de Quimperlé et Morlaix dont les affectations restent inchangées.

Complémentarité avec les Smur

Une décision toute naturelle pour Dominique Pham. Pour le médecin-chef des pompiers du département, ce redéploiement permet de positionner les moyens des pompiers dans un rôle de complémentarité : « L'idée est d'apporter une réponse dans les zones géographiques où les moyens médicaux manquent. Là, le rôle de l'infirmier joue à plein ». Une nouvelle organisation qui constitue, selon lui, « une meilleure articulation des moyens sur des zones blanches identifiées par le Samu ».

De la douleur à l'urgence vitale

Pas question de remplacer les médecins urgentistes pour le Sdis mais bien de les épauler, en appliquant des protocoles de prescriptions formulés par le médecin-chef. Dans ces conditions, les infirmiers du Sdis sont particulièrement appelés à intervenir pour la prise en charge de la douleur. S'y ajoutent des missions de médication dans des contextes de malaises intermédiaires (convulsions, hypoglycémie...). Et plus rarement dans le cadre d'urgences graves. Mais c'est pourtant bien là le principal intérêt de ce redéploiement. Plus éloignés des centres hospitaliers et de leurs urgentistes, les moyens affectés aux centres de secours de Châteaulin et Landerneau auront la charge « de commencer à stabiliser la victime, le temps que le Smur arrive », souligne Dominique Pham. Une manière, pour les 65 infirmiers opérationnels du Sdis, de faire reculer les zones blanches de l'urgence médicale.
 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Merci de votre participation !