mercredi 2 octobre 2013

De nouvelles recommandations pour en finir avec l'asphyxie des services d'urgences

La communauté hospitalière était réunie ce lundi matin au ministère de la Santé pour la remise d'un rapport sur les Urgences à Marisol Touraine. Le but : désengorger les urgences des établissements.
Un patient sur cinq qui passe aux urgences a besoin d'être hospitalisé. Or, trouver des lits s'avère compliqué, surtout lorsque le malade souffre de plusieurs pathologies ou qu'il est âgé et qu'il est compliqué de le diriger vers un service en particulier.

"C'est tout l'hôpital qui doit mieux s'organiser", semble conclure le rapport remis ce lundi 30 septembre matin par le Pr Pierre Carli, président du Conseil national de l'urgence hospitalière, à la ministre de la Santé.

Dans le texte, qui fait le point sur la situation des urgences, figure également la recommandation de confier la gestion des lits à un service extérieur à l'hôpital. La publication de ce rapport intervient en pleine polémique au sujet de la fermeture des urgences de l'Hôtel Dieu.

Gestion des lits par un service extérieur

Les urgences sont un service "souvent accusé d'accueillir des patients qui s'y rendent pour de la "bobologie", et non pour des urgences véritables. [...] Or selon les urgentistes : on ne sait qu'il ne s'agissait pas d'une réelle urgence qu'une fois que l'on s'y est rendu. Accuser les urgences d'accueillir trop de monde est donc un faux problème. Le véritable enjeu réside plutôt dans la gestion de ce que les médecins appellent les lits 'd'aval', soit les lits d'hospitalisation", commente Le Figaro.


Dans les 3 prochaines années, 162 établissements sur les 600 disposant d'un service d'urgence vont expérimenter le dispositif de gestion des lits par un service extérieur.

1/3 du temps de travail des urgentistes est dédié à la recherche de lits

Mais les urgentistes, qui consacrent parfois un tiers de leur temps de travail à trouver des lits, réclament des changements immédiats. À partir du 15 octobre, ces derniers ne décrocheront plus leur téléphone, prescriront les hospitalisations nécessaires et alerteront les directeurs de garde. Marc Giroud, président de Samu-Urgences de France à l'origine du mouvement, explique :
"C'est pour les patients que nous le faisons. Les patients ne veulent plus attendre et rester des heures sur des brancards. Le 15 octobre, le directeur de l'hôpital va lui-même prendre son téléphone, et l'espace de 15 jours ou un mois, donc avant l'hiver, les choses auront profondément changé dans l'hôpital. Voilà une mesure qui aura du sens et une efficacité immédiate"

À la remise du rapport ce matin, la ministre de la Santé a assuré être à l'écoute des urgentistes. Ces derniers, pour l'instant, maintiennent la pression.
 
(Source : www.rtl.fr)

Patrick Pelloux, président de l'AMUF, réagit sur les causes profondes (selon lui) du "mal" des services d'urgences. Il fait d'ailleurs écho aux 12 propositions du CNUH remis à la Ministre de Santé dernièrement.
 

Le vrai problème des urgences "enfin mis sur la... par Europe1fr

Pour en savoir plus :
www.allodocteurs.fr

 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Merci de votre participation !