samedi 19 juillet 2014

Qui pour seconder le pilote dans les Hélismur ?

Dans les hélicoptères du Samu, le médecin ou l’infirmier présent à bord peuvent parfois être sollicités par le pilote pour une aide ponctuelle, le plus généralement pour confirmer un point de visibilité. Cette entraide naturelle deviendra-t-elle demain la règle ?
C’est ce que redoutent les pilotes d’hélicoptère et les personnels soignants du Samu. En cause, une directive de Bruxelles qui devra s’appliquer à partir du 18 octobre sur le transport sanitaire qui vise à rendre obligatoire la présence d’un second membre d’équipage lors de certaines missions, notamment lorsque les conditions météorologiques sont défavorables ou quand le transport s’effectue, non pas d’hôpital à hôpital, mais depuis un autre lieu où le décollage peut s’avérer plus technique. Or, comme le permet le texte de Bruxelles, la France semble s’orienter vers une solution simple (et moins coûteuse) : faire des médecins et infirmiers, au prix d’une formation adéquate, ces seconds pilotes !

Combien de médecins seront prêts à jouer les pilotes ?

Bien sûr les pilotes d’hélicoptère sont vent debout contre un tel projet. A l’appel de la branche Samu Transport public du Syndicat national du personnel navigant de l’aéronautique civile (SNPNAC), une heure de débrayage a été organisée hier matin pour protester symboliquement contre une telle mesure. « Il faut une personne dédiée, dont c'est le métier principal » et dont «la qualification est contrôlée par l'État comme le prévoit le Code de l'aviation civile pour toutes les personnes ayant la responsabilité de la conduite de l'aéronef » martèle Jean Bec, secrétaire général de la branche Samu-Transport public et hélicoptère du SNPNAC, cité par le Figaro, très hostile à une telle idée pour des raisons de « bon sens et de sécurité ». Du côté des praticiens, la colère est moins forte mais l’inquiétude n’est pas nulle. Au sein du Samu de France, on accepterait de prêter main forte aux pilotes de façon « transitoire », mais nullement de manière pérenne. Chez les représentants de l'Association française des médecins utilisateurs d'hélicoptères sanitaires hospitaliers, on se refuse à des soutiens qui iraient au-delà d’aides ponctuelles. Enfin, dans 20 minutes, conscient des enjeux budgétaires actuels, Mathieu Vandenavenne, président de l’Association nationale pour le service médical d’urgence par hélicoptère se montre moins catégorique, mais constate que les médecins pourraient être peu nombreux à se porter candidats, n’étant fréquemment guère à l’aise à bord d’un hélicoptère !
Source : www.jim.fr

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